Digitalisate

Hier finden Sie digitalisierte Ausgaben ethnologischer Zeitschriften und Monografien. Informationen zum Digitalisierungsprojekt finden Sie [hier].

Suchen in

Volltext: Baessler-Archiv, 17=42.1969

4 
Bastin, Masques et sculptures Ngangela 
Masques 
Les masques, appelés tungandi (sing. kangandï) représentent les esprits des 
ancêtres et apparaissent au cours des cérémonies clôturant les rites de la circon 
cision. Il y a, d’après M. Van Koolwijk (1963, 170) une cinquantaine de mas 
ques Ngangela. Ils se subdivisent en deux groupes avec leurs signes distinctifs. 
Les plus importants sont censés être la réincarnation de chefs célèbres, d’ancêtres 
vénérés des familles de la région; d’autres évoquent des figures mythologiques 
et des animaux çels que le lion, le buffle, l’antilope, l’hippotrague; il y a aussi 
des masques « portraits » représentant les pères et mères des circoncis, et un 
masque, que l’on trouve également chez les Tshokwe, celui représentant le 
Blanc. 
Aux yeux des femmes et des non-circoncis, ces masques 2 sont des esprits et 
la coutume veille soigneusement que ces apparitions ne puissent être vues que de 
loin. Les nouveaux circoncis n’apprendront qu’au cours de la cérémonie Kut- 
simhuisa, ce grand secret des hommes, que ces figures dansantes étaient animées 
par ceux de leurs villages, leurs pères, leurs frères, leurs cousins. Ce sera plus 
tard au tour des initiés de fabriquer des masques et de les porter lors du prochain 
rite de puberté mukanda qui fait entrer les enfants mâles dans la société des 
adultes. Comme nous l’avons dit, une seule femme connaît le secret des masques 
chez les Ngangela, c’est la première épouse du chef, initiée à l’époque de l’intro 
nisation. La peine de mort, écrit A. Monard (1930, 51), punit toute autre femme 
qui aurait violé la coutume. 
L’initiation mukanda des garçons a été décrite en détail par M. Van Kool 
wijk (1963, 156-172) qui séjourna pendant vingt ans comme missionnaire dans 
la région de Vila da Ponte. L’époque du rite est choisie par le chef intronisé et 
les chefs des familles des villages qui lui sont assujettis, lorsqu’il y a un nombre 
d’enfants suffisant, âgés généralement de six à dix ans (certains sont parfois plus 
jeunes, d’autres plus âgés et parmi eux il peut même y avoir des hommes). 
A. Monard (1930, 121) ajoute qu’« on attend d’ordinaire que la récolte de maïs 
soit abondante et qu’on puisse faire beaucoup de bière forte, complément indis 
pensable de la fête ». La décision prise au sujet du grand jour, on avise les 
femmes de préparer le vwala vwa mpoko ou vwala vwa maninga, «la bière du 
2 Pour le rite de passage des filles il n’y a pas de masques vrais. Les femmes qui 
président cette cérémonie dansent la nuit autour de la mungolo, fillette arrivée au 
dernier jour de ses premières menstrues, en enflammant des brindilles ou des 
branchettes adroitement fixées à leurs bras et dont les étincelles se détachent en 
gerbes lumineuses. Pour les non-initiés qui ne peuvent approcher, c’est là l’appari 
tion d’esprits (Pubben, 1962, 17-18; Van Koolwijk, 1963, 267).
	        
Waiting...

Nutzerhinweis

Sehr geehrte Benutzerin, sehr geehrter Benutzer,

aufgrund der aktuellen Entwicklungen in der Webtechnologie, die im Goobi viewer verwendet wird, unterstützt die Software den von Ihnen verwendeten Browser nicht mehr.

Bitte benutzen Sie einen der folgenden Browser, um diese Seite korrekt darstellen zu können.

Vielen Dank für Ihr Verständnis.