Anthropos: Anthropos, 92.1997,1/3

Anthropos, 92.1997,1/3

Bibliographische Daten

Zeitschrift

Strukturtyp:: Zeitschrift

Werks-URN (URL):: https://digi.evifa.de/viewer/resolver?urn=urn:nbn:de:kobv:11-714820

URN:: urn:nbn:de:kobv:11-714820

Persistenter Identifier:: BV043334262

Titel:: Anthropos

Untertitel:: internationale Zeitschrift für Völker- u. Sprachenkunde

Erscheinungsort:: Fribourg

Verlag:: Ed. St. Paul

Erscheinungsjahr:: 1906

Sammlung:: Zeitschriften und Zeitungen > Zeitschriften zur Ethnologie

Wissensgebiet:: Sozial- und Kulturanthropologie > Allgemeines

Zeitschriftenband

Strukturtyp:: Zeitschriftenband

Werks-URN (URL):: https://digi.evifa.de/viewer/resolver?urn=urn:nbn:de:kobv:11-711886

URN:: urn:nbn:de:kobv:11-711886

Persistenter Identifier:: 1513768301723

Titel:: Anthropos, 92.1997,1/3

Erscheinungsjahr:: 1997

Signatur:: LA 1118

Sammlung:: Zeitschriften und Zeitungen > Zeitschriften zur Ethnologie

Zeitschriftenheft

Strukturtyp:: Zeitschriftenheft

Titel:: Bd. 92, 1997, Heft 1-3

Sammlung:: Zeitschriften und Zeitungen > Zeitschriften zur Ethnologie

Zeitschriftenrezension

Strukturtyp:: Zeitschriftenrezension

Titel:: Rezensionen

Sammlung:: Zeitschriften und Zeitungen > Zeitschriften zur Ethnologie

314 Rezensionen Anthropos 92.1997 kinesthésie, la sexualité, la cuisine. Si l’auteur s’inspire avec évidence du champ sémantique lévi-straussien: cru, cuit, pourri, grillé, rôti ..., jamais il ne s’enferme dans les relations canoniques des groupes de transformation, ni dans les structures feuilletées et redondantes des mythes. Il fait jouer les variantes culturelles, comme Igor de Garine, et représente en une quinzaine de grilles interprétatives et de schémas, par exemple les passages de la viande à la vie ou à la mort, les rapports d’antagonisme ou d’équivalence entre fourmi, termite et homme, etc., sans omettre de relire “Le tabou” de Hutton Webster (Paris 1952). En troisième lieu, un retour à Junod s’opère autour notamment du problème des rapports entre parents: le feu et la vie. En un sens, prendre femme dans un groupe exogame, c’est voler le feu. La grandeur d’un groupe po lygamique est affaire de marmites! Dans l’échange avec compensation matrimoniale, l’interprétation de Zahan renvoie au mode de raisonnement de Lévi-Strauss: “Les porcs sont par rapport au bétail ce que les hommes sont par rapport aux femmes!” (177). La femme prépare aussi le feu de la bière fermentée (qui fait écho à l’alimentation). De la fournaise de la sexualité, Zahan après Junod passe au feu de la guerre chez les Thonga en nouant des notions entre elles et avec des exemples convaincants. A mon sens, cette troisième partie incomplètement rédigée n’a pas le brio de la première, ni la consistance nutritive de la seconde. Le feu de la guerre et de l’aggressivité, Zahan n’est pas homme à l’avoir vécu intérieurement, mais il est vrai qu’un vécu intense risquerait d’inhiber le discours. Que l’auteur ait donné tout autant de place aux thèmes annexes qu’au feu, à l’Afrique qu’il connaît bien plutôt qu’à Junod seul, je ne vois pas en quoi s’en plaindre. Amateur de symboles, Zahan les dépiste non seulement dans les mythes, les noms, les notions, les objets, mais tout autant dans les rites et interdits. Peut-être certains lui reprocheront- ils de trop procéder par associations d’idées qu’on pourrait nouer de bien d’autres manières avec d’autres artifices. Peut-être d’autres souhaiteraient-ils, bien que la théorie ne soit pas absente, une plus grande rigueur et un classement meilleur de l’argumentation. Il est probable que les ethno-technologues regretteront que la symbolique occulte trop souvent le réel, c’est-à-dire le feu concret: ses techniques d’obtention et de ravivage, sa perception dans les feux de veillée, dans les incendies, dans les feux de brousse pour la chasse ou la pâture, dans le traitement des brûlures, ce qui n’apparaît pas dans l’ouvrage. Mais à chacun ses intérêts et spécialités! Ceux qui liront ce Zahan se laisseront réchauffer au feu de son discours et remercieront P. Erny et M.-L. Witt d’avoir récupéré auprès de l’épouse du maître, ce texte quasi achevé qui prolonge en bien des points des écrits de l’auteur lui-même sur le verbe, la spiritualité et la pensée du monde africain. Claude Rivière

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