Anthropos: Anthropos, 79.1984

Anthropos, 79.1984

Bibliographische Daten

Zeitschrift

Strukturtyp:: Zeitschrift

Werks-URN (URL):: https://digi.evifa.de/viewer/resolver?urn=urn:nbn:de:kobv:11-714820

URN:: urn:nbn:de:kobv:11-714820

Persistenter Identifier:: BV043334262

Titel:: Anthropos

Erscheinungsort:: Fribourg

Verlag:: Ed. St. Paul

Erscheinungsjahr:: 1906

Sammlung:: Zeitschriften und Zeitungen > Zeitschriften zur Ethnologie

Wissensgebiet:: Sozial- und Kulturanthropologie > Allgemeines

Zeitschriftenband

Strukturtyp:: Zeitschriftenband

Werks-URN (URL):: https://digi.evifa.de/viewer/resolver?urn=urn:nbn:de:kobv:11-711819

URN:: urn:nbn:de:kobv:11-711819

Persistenter Identifier:: 1512370864325

Titel:: Anthropos, 79.1984

Erscheinungsjahr:: 1984

Signatur:: LA 1118

Sammlung:: Zeitschriften und Zeitungen > Zeitschriften zur Ethnologie

Zeitschriftenheft

Strukturtyp:: Zeitschriftenheft

Titel:: Bd. 79, 1984, Heft 1-3

Sammlung:: Zeitschriften und Zeitungen > Zeitschriften zur Ethnologie

Zeitschriftenartikel

Strukturtyp:: Zeitschriftenartikel

Titel:: [Berichte und Kommentare] Note sur le nom de ta divinité chtonienne grecque Aaeloga

Sonstige Person:: Windekens, A. J. Van

Sammlung:: Zeitschriften und Zeitungen > Zeitschriften zur Ethnologie

A-nth ropos 79.1984 Berichte und Kommentare Note sur le nom de la divinité chtonienne grecque AdsiQa A. J. Van Windekens Le nom de cette divinité, proche de Déméter et qui se trouve aussi identifiée à Perséphone, a joui de deux interpré tations (Frisk 1954 ss.: 338, et Chantraine 1968:245) qui sont sémantiquement insuffisantes, parce qu’elles ne tiennent pas du tout compte du caractère propre, c.-à-d. chtonien, de cette déesse. Dans la première on rapproche Adeiga de gr. ôafjvai (ôiôdoxco) «apprendre», soit d’une façon directe, soit d’une façon indirecte: en partant directement de ôafjvai d’après des formations telles que dvti-dveiga, xuôi-dveiga, etc. on arrive pour Adeiga à une notion comme «celle qui sait, savante, habile» (cf. aussi ôarjpcjav); en partant de skr. dasrà- «qui fait des miracles», qui comporte la même racine que gr. ôafjvai, on devrait attribuer à Adeiga, qui serait une forme féminine refaite, le sens de «qui accomplit des miracles, qui aide d’une façon miraculeuse». On en conviendra: ces Sl gnifications n’ont aucun rapport avec la «terre», le «sol», etc. Il en est de même de la partie sémantique de l’autre uiterprétation: Adeiga serait un féminin de ôatjg «frère du ttïari, beau-frère» et aurait donc le sens de «sœur du mari, belle-sœur». Il est évident qu’il est assez difficile de découvrir dans ce sens quelque notion «chtonienne» ou «agraire», f-* autre part il faut dire que l’affirmation que Adeiga ^Schwägerin» nous conduit «in den engsten Kreis der Familien- und Geschlechtsgemeinschaft» et constitue une (nouvelle) preuve que «der eleusinische Mysteriendienst aus §entilicischer Wurzel entsprungen ist» (Kern 1901:1980), ne re pose vraiment sur rien. Cependant le fait que la forme Adeiga se superpose ^contestablement à une forme féminine de gr. ôafjg «frère nu mari, beau-frère» est de nature, je pense, à recommander Un e enquête sur le sens même de ce dernier terme: cela Sl gnifie qu’il faut poser la question si ce sens est bien primaire et si «frère du mari, beau-frère» ne constitue pas une Solution d’une notion plus originelle se rapportant à la <<ter re», au «sol», etc., donc une notion chtonienne qui dans Ce tte optique aurait été conservée dans le nom propre ^dteiga. Ladite enquête ne peut être limitée au grec: en effet c °mme plusieurs autres langues indo-européennes possèdent Un correspondant étymologique de gr. ôafjg, il est évident *I Ue l’examen devra se faire dans une perspective indo- eur °péenne. A côté de gr. ôafjg il y a skr. devàr-, arm. taygr. lit. diever-îs, v. si. dèver-b, lat. lévir, germ. v.h.a. zeihhur, etc. (Frisk 1954ss.: 338 s., et Chantraine 1968: 245s., avec explication de certains problèmes qui se posent pour quel ques-unes de ces formes): dans ces langues, y compris le grec avec ôaf|g, on se trouve confronté avec des évolutions d’un mot indo-européen qu’il faut reconstruire comme *dâiuér (nom. sg.): *daiurés, *daiHrôs (gén. sg.), etc. (Pokorny 1959: 179). Jusqu’ici ce * dàiuér «frère du mari, beau-frère», etc. a résisté à toute interprétation plausible: cf. Szemerényi (1977: 87 s.), qui rejette à bon droit quelques tentatives peu heureuses, mais dont l’hypothèse d’une analyse en *dai-uer- avec le même *-«er- que dans i.-e. '' < ’q' i tuer- «quatre» ne peut être non plus qualifiée d’acceptable 1 . Cependant à mon avis là où Szemerényi parle d’un «basic *dayu- or *dàyu-» élargi par *-er-, on peut trouver un point de départ pour une nouvelle analyse de ce nom de parenté. Ancien dérivé en dans sa flexion i.-e. *dàiuér, etc. a manifestement subi l’influence des noms de parenté «père» (lat. pater, skr. pitàr-), «mère» (lat. mater, skr. màtâr-), «frère» (lat.frâter, skr. bhrà tar-) et «fille» (gr. ffuyaTrig, skr. duhitàr-), où il y a le suffixe *-tér, etc. des noms d’agent ajouté à des racines verbales nettement reconnaissables (Van Windekens 1979: 918 ss.). Or à mon avis ' c dàiu-, etc. doit être considéré comme un ancien composé remontant à *dà-iu-, etc. et comportant comme deuxième terme le même élément que celui qui s’observe dans le verbe sanskrit (védique) yàuti, yuvâti, parf. yuyuvé, part, passé yutà- «bindet, verbindet, spannt an, macht fest». S’il en est ainsi, *-iu-ër aura le sens de «qui lie, qui unit, etc.» et, logiquement, le premier terme *dà- en dépendra. Ce *dà- me semble ne pas être autre que la racine *dà- que l’on admet en général dans i.-e. *dà-mo-, origine de gr. ôfjpoç, dor. ôdpoç «pays, territoire, les habitants du territoi re» et de v. irl. dàm «troupe, suite», v. cymr. daim «client», cymr. mod. daw(f) «beau-fils». D’après plusieurs linguistes le sens primitif de ce *dà-mo- aurait été celui de «partie, section», mais cette explication sémantique part de l’hypo thèse que *dà-mo- serait un dérivé de la racine verbale *dà(i)~ «couper, partager» (Frisk 1954 ss.: 380 s., et Chantraine 1968: 273 s.): or le rattachement de *dà-mo- à ladite racine verbale s’avère phonétiquement impossible, puisque cette racine revêtait proprement la forme i.-e. *dé(i)~, non pas : ' r dà(i)- (Van Windekens 1958; 243 s.). D’autre part pour le *dà- de 1 Sur le nom de nombre «quatre» en indo-européen, voir d’ailleurs Van Windekens 1982.

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